L'actualité de la crise, la guerre des devises a commencé, par François Leclerc

Billet invité.

LA GUERRE DES DEVISES A COMMENCÉ

Toutes les devises ont une valeur trop élevée les unes par rapport aux autres, à l’exception du yuan chinois ! Si l’on écoutait les déclarations qui fusent sur toute la planète, il faudrait donc réajuster sérieusement le tir sur un marché monétaire où le régime des changes flottants a été érigé en dogme, au grand bénéfice d’une intense spéculation financière sur celui-ci, le Forex.

Comment alors procéder, dans ces conditions ? Intervenir n’est pas conforme aux principes et spécialement bien vu, mais devient de plus en plus indispensable. Mais pour aboutir à quoi  ?

L’actualité était faite jusqu’à maintenant du lancinant problème de la parité entre le yuan et le dollar, insoluble dans le contexte actuel. Il a fallu des mois et des mois de palabres et de discours prononcés en vain pour en arriver à une vérité toute simple, à laquelle les Américains ne veulent toutefois pas se résoudre. Parce qu’elle est pour eux très dérangeante.

Non compte-tenu de considérations générales sur le rapport existant entre la force d’une monnaie et la puissance économique du pays qui l’émet, il est ouvertement apparu que le régime chinois n’était pas en mesure de procéder à l’important ajustement qui lui est demandé avec insistance. Car cela mettrait en péril son équilibre, en raison des conséquences économiques et sociales qui résulterait d’une chute des exportations, elle-même causée par une forte réévaluation du yuan. Dixit Wen Jiabao, le premier ministre soi-même.

Si l’on prend un peu de recul, cela signifie que le modèle de développement de la Chine, orienté vers l’exportation de produits manufacturés à bas prix, dans un premier temps magnifié, a été porteur d’un déséquilibre accentué. Ainsi que le déplore l’administration Barack Obama, éludant le fait qu’il ne peut pas être corrigé en claquant des doigts comme l’exigent les républicains.

Plus encore, cela met en évidence une contradiction majeure à laquelle la mondialisation a conduit : moteur du développement des pays émergents profitant aux capitaux occidentaux qui s’y sont investis, elle a déséquilibré – sans rémission dans l’environnement actuel – l’économie des pays développés.

Après le yuan, c’est le yen japonais qui est à son tour entré dans l’actualité. Plusieurs facteurs ont conflué pour renchérir fortement sa valeur par rapport aux autres devises – la baisse du dollar étant le plus important, l’utilisation du yen comme refuge ensuite – pénalisant les exportations japonaises, seul secteur de l’économie encore florissant. Alors qu’il permet de maintenir en équilibre précaire un système économico-financier reposant sur l’autofinancement de la gigantesque dette du pays par lui même. Ce qui est en train d’atteindre ses limites. La Bank of Japan a finalement du se résoudre à intervenir sur le marché monétaire pour faire baisser le yen.

Les Américains sont cette fois-ci à leur tour sur la sellette, responsables d’une politique qui vise à affaiblir le dollar – et les taux auxquels ils financent leur propre dette – afin de tenter de lutter grâce à l’essor de leurs exportations contre une croissance à nouveau dangereusement déclinante, ainsi que la perspective d’une nouvelle récession, à peine sont-ils sortis – officiellement tout du moins – de la précédente. Une grande nouveauté qui fait déjà date, le pays étant l’habitué de rebonds immédiats désormais hors de question. Ce qui démontre que quelque chose de grave s’est bien passé, que la machine est cette fois-ci cassée.

La tendance baissière du dollar, quant à elle, est devenue une donnée permanente au plan international, alimentée dans l’immédiat par la perspective d’une nouvelle intervention monétaire de la Fed, dont la rumeur se propage et enfle, qui amènerait la Bank of England à la suivre sur le même chemin.

L’autre grande puissance commerciale qu’est l’Europe s’est refusée de donner – via la BCE – un coup de main aux Japonais afin de faire baisser le yen, pour les mêmes raisons, tout en subissant également la baisse du dollar. Américains et Européens, par ailleurs concurrents dans bien des domaines, ont sur ce chapitre des intérêts communs à défendre, ce qui risque fort de se révéler être une politique à courte vue, si les problèmes rencontrés par le Japon devaient empirer, comme attendu.

Bénéficiant de la baisse de l’euro par rapport au dollar – principale monnaie du commerce international – l’Espagne a ainsi vu remonter le volume de ses exportations. Non pas en direction de ses partenaires commerciaux européens, mais de certains pays émergents. C’est bien la seule bonne nouvelle la concernant. Les autres pays de la zone euro qui sont aujourd’hui dans la tourmente ne bénéficient pas plus de la facilité que représenterait une dévaluation de leur monnaie.

Le Royaume-Uni, qui a déjà tiré profit de la baisse de la livre, ne verrait pas d’un mauvais œil que celle-ci continue de descendre, une nouvelle utilisation de la planche à billet par la Bank of England pourrait en être à l’origine. Il a d’ailleurs suffi d’une déclaration en ce sens de l’un de ses gouverneurs, Adam Posen, pour faire immédiatement chuter la livre par rapport à l’euro et au dollar.

Il en ressort que tous les pays occidentaux pratiquent – ou voudraient pratiquer – l’art consommé de la dévaluation compétitive, car ils ne voient que les exportations comme remède à leur croissance en panne, l’Allemagne, grand pays exportateur, s’accommodant du niveau actuel de l’euro. Mais ils se heurtent, à part leur appartenance à la zone euro pour ceux dont c’est le cas, à une double difficulté.

1/ Toutes les devises ne peuvent pas dévaluer les unes par rapport aux autres simultanément et tous les pays ne peuvent pas être exportateur net !

2/ La croissance anémique que les pays occidentaux connaissent n’est évidemment pas favorable, une compensation par le développement des exportations vers les pays émergents ne pouvant pas s’y substituer aussi rapidement et facilement qu’espéré.

La dévaluation des monnaies, à bien y regarder, est la seule possibilité qui existe, étant donné que les pays émergents ne dégagent pas les surplus financiers nécessaires à l’absorption du volume global souhaitable des exportations occidentales. Il s’en suit un inévitable accroissement des contradictions d’intérêt entre puissances.

Plus récemment encore intervenu, le dérèglement monétaire est devenu pénalisant pour les pays émergents. Guido Mantega, ministre brésilien des finances, déclarait dernièrement que « la guerre des devises était ouverte », évoquant « une escalade dans la dévaluation compétitive ». Le Brésil doit en effet faire face à une constante réévaluation de sa monnaie, le réal, qui porte préjudice à ses exportations. Le dollar a ainsi baissé de 25% par rapport au réal. D’autres pays sont atteints ou bien font dans leur coin de la dévaluation compétitive, c’est le cas de l’Argentine.

Une réunion des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) avait lieu dernièrement à New York, où cette question a été traitée. Celle du yuan chinois ne l’ayant pas été, car comme l’a expliqué Celso Amorim, ministre brésilien des affaires étrangères, « il ne faut pas oublier que la Chine est à l’heure actuelle notre meilleur client »…

La Corée du Sud voudrait bien de son côté rejoindre le camp des pays dont la monnaie est dévaluée, la Banque asiatique de développement, qui tenait une réunion à Kuala Lumpur, vient d’ailleurs de demander « une plus grande flexibilité » du yuan, traduisant un sentiment plus général, une formule allusive qui revient à demander sa réévaluation.

Derrière celle du réal, pour prendre ce cas exemplaire, se cache le puissant phénomène qui l’induit. Comme tous les grands pays émergents, le Brésil suscite un très fort afflux de capitaux à la recherche de meilleurs rendements, attirés par la croissance économique dont ils bénéficient. De tels achats massifs de devises – en l’occurrence du réal – sont un levier puissant de réévaluation des monnaies en question.

Sans parler des opérations de carry trade, qui sont certes des aller et retour entre deux devises, mais à plus ou moins rapide échéance. Leur débouclage n’intervenant que lorsqu’est craint un fort réajustement des deux devises utilisées, vente de dollars et achat de réais (le pluriel de réal) toujours dans cet exemple, ou en cas de prise de bénéfice.

Tels des insectes attirés par la lumière, de grandes masses de capitaux se sont précipitées vers les principaux pôles de développement économique, les investisseurs ayant la ferme intention d’y poursuivre leurs activités lucratives. Délaissant les marchés des pays développés où les rendements vont baisser – sauf quand ils sont investis dans les plus grandes entreprises transnationales, qui restent florissantes – et les risques s’accroître.

On voit ainsi les mégabanques s’échauffer pour rejoindre en hâte ces nouveaux terrains de jeu, britanniques et américaines en premier lieu. Soucieuses de prendre sans tarder des parts de marché et de poursuivre l’éducation déjà entamée des joueurs locaux, encore timorés, aux merveilles créatives de la finance de haute volée.

Une nouvelle configuration de la mondialisation se dessine ainsi. Elle était en premier lieu économique et commerciale, elle devient pleinement financière, les mégabanques se déplaçant au plus près de leur nouvelle clientèle. Tout d’abord en Asie, continent de toutes les promesses.

Cette transhumance est tout juste freinée, comme lors de l’étape précédente, par des industries et des systèmes financiers locaux, où l’Etat conserve un poids et un rôle qu’il a perdu en Occident. Selon des modes et des fortunes diverses, selon les pays. L’idée n’en reste pas moins de proposer : « vous produisez, nous finançons ! ».

Le monde n’étant pas parfait, y compris pour les financiers qui dans ce domaine en profitent, la guerre des devises qui s’est engagée ne va pas s’arrêter d’elle-même. Elle va au contraire non seulement être le moteur de conflits d’intérêts grandissants, mais favoriser à un moment donné la recherche d’une sortie par le haut, faute de solution dans le cadre monétaire actuel. Celle-ci ne peut se trouver que dans celui d’une réforme d’ensemble du Système monétaire international (SMI).

Mais le chamboulement radical que cela suppose ne va pas être de même nature que les précédents, dont les accords de Bretton Woods avaient donné le signal et qui ont à chaque fois marqué la prééminence des Etats-Unis et la prise en compte prioritaire de leurs intérêts. C’est le chemin inverse qui va devoir être engagé, ce qui explique que l’on assiste à une course de lenteur, qu’exprime l’illusoire espoir américain de repousser tellement loin son échéance que l’horreur que représente la chute de leur piédestal monétaire n’interviendra jamais…

Ce qui provoque en attendant la résurgence de tentatives américaines belliqueuses d’imposer une réévaluation aux Chinois, qui reviennent dans la pratique à mouliner de l’air avec les bras. La chambre des représentants s’apprêtant à voter des sanctions contre la Chine, le sénat devant ensuite les approuver et Barack Obama promulguer la loi si elle est votée par les deux chambres, la banque centrale chinoise a promis « une plus grande flexibilité » du yuan, sans précision sur l’ampleur des variations qui pourraient être autorisées. La fois précédente, cela s’est traduit par epsilon, qui se traduit aujourd’hui par 2% de réévaluation, très loin des demandes américaines. Les dirigeants chinois n’ont pas non plus manqué de rétorquer – au nom de leur détention en avoirs en bons du Trésor américain et de leurs achats de ceux-ci qu’ils poursuivent – que les Américains devraient lutter contre la baisse du dollar, qui déprécie ces derniers…

Pour les Américains, pas de solution tangible en vue donc, à moins de rompre à leur tour un tabou, après les Japonais comme on va le voir, et de renouer avec des pratiques protectionnistes, qu’ils savent discrètement utiliser quand ils considèrent que leurs intérêts vitaux sont en jeu.

Dans l’immédiat, les Etats les plus menacés par les dérèglements monétaires vont faire avec les moyens du bord. Les Japonais sont finalement intervenus, rompant deux décennies de non-interventionnisme occidental sur le marché des changes, ce qui leur est beaucoup reproché. Car ils donnent le mauvais exemple aux Chinois qui continuent – par leurs interventions – à se crisper sur le peg, l’arrimage du yuan au dollar. D’autres pays interviennent pour contenir la réévaluation de leur monnaie sur le marché monétaire, comme la Suisse, d’autres dévaluent ou voudraient le faire. Tandis que d’autres enfin envisagent d’utiliser des moyens administratifs et d’instaurer des mesures de contrôle et de restriction des transferts de capitaux. Quel bazar !

Le FMI lui même, conscient des difficultés que rencontrent les pays émergents et de la nécessité qu’ils se protègent pour ne pas sombrer à leur tour dans le marasme, en est venu à considérer comme un moindre mal ce dernier type de mesures, à condition qu’elles soient provisoires.

Ce ne sont que des pis-aller.

La bataille symbolique qui se déroule autour des sièges du conseil d’administration du FMI est un jeu des chaises musicales: il y a plus de prétendants que de chaises. Par son âpreté – tout en se déroulant en coulisses – elle témoigne d’enjeux qui ne sont pas seulement de préséance. D’une manière ou d’une autre – jouant de plus en plus et avec des moyens accrus, la banque de dernier ressort des Etats, ou se préparant à être un futur recours dans le cadre de la réforme du SMI – le FMI est en effet appelé à avoir un rôle montant.

Un dernier phénomène doit être mis en évidence, face cachée du dérèglement monétaire en cours. La dévaluation relative de certaines monnaies revient indirectement à une monétisation de la dette publique. Car elle suppose des émissions monétaires et induit donc une baisse de la valeur de la dette libellée dans cette même monnaie. Elle a le même effet que la création monétaire par la banque centrale d’un pays et permet de s’y substituer discrètement.

Ce moteur-là n’est pas à négliger dans l’appréciation de la stratégie américaine, bien qu’il soit comme on a vu à double effet, accentuant la nécessité d’une réforme monétaire d’ensemble. Il confirme que la tendance à la baisse du dollar du dollar est durable, avec comme conséquence l’intensification des dérèglements monétaires.

La guerre a commencé et ne va pas s’arrêter. L’accroissement des capitaux flottants à la recherche d’opportunité – tant en raison de la dépense publique que de l’injection des liquidités des banques centrales – est un puissant facteur d’accentuation des distorsions monétaires. Certains pays vont vouloir favoriser une dévaluation de leur monnaie tandis que d’autres vont s’opposer à sa réévaluation. Combien de temps cela va-t-il être tenable ?

Un armistice finale n’est envisageable que sur la base d’une refonte monétaire sanctionnant les nouveau rapports de force économiques, quitte à ce qu’elle soit étalée dans le temps. Définir des étapes intermédiaires, afin d’éviter les chocs, ne va pas être de tout repos. Car cela va inévitablement entrer en contradiction avec les intérêts à court terme de chacun.

Ne peut-on pas penser que, dans ce domaine comme dans celui de la régulation financière, un approfondissement et des rebondissements de la crise seront encore nécessaires pour qu’il ne soit plus possible de tergiverser ?

95 réponses sur “L'actualité de la crise, la guerre des devises a commencé, par François Leclerc”

  1. Portugal : baisse des salaires des fonctionnaires et hausse de la TVA

    mercredi 29 septembre 2010, 21:23
    Le Premier ministre portugais José Socrates a annoncé mercredi soir les grandes lignes de son budget pour 2011, qui prévoit notamment une baisse de 5 % des salaires supérieurs à 1.500 euros dans la fonction publique ainsi qu’une hausse de deux points de la TVA à 23 %.

  2. « Bank of Japan a finalement du se résoudre à intervenir sur le marché monétaire pour faire baisser le yuan. »

    Le Yen je suppose, petite faute de frappe.

  3. adossés à la mort du capitalisme [i]devisons [/i] gaiement , comme le causeur à la cheminée.

  4. bonsoir
    Pourquoi tant de mots pour remplacer l’essentiel de l’Humain ?
    On y est pour rien dans leur pertes d’argent S.
    L’argent c’est eux qui le fabriquent et le perdent ..
    C’est dommage que sois disant croire à un système nous amène à la misère ,ils sont devenus incompétent?,alors qu’il est facile de faire croire au bonheur des esclaves sans y perdre,ils sont devenus FOUS ,ou bien ,tout est prévus pour …
    bonne soirée

  5. merci M. Leclerc!
    une observation : le dollar faiblit si vite…
    est-ce réellement le seul fruit d’une stratégie US?
    je ne perçois plus leur intérêt face un tel mouvement. vous le soulignez implicitement.
    la riposte va venir…? nouvelle attaque, agences de notation aidant, contre un élément fragile de la zone euro?
    et la Chine? elle peut à nouveau vouloir arbitrer – ou choisir son meilleur client du moment : euro ou dollar?
    merci de votre éclairage
    ps. l’or se porte plus que très bien, … en dollars! qui achète? encore les émergents, les mégabanques? la Chine?

    1. Moi…

      Je dis ça pour répondre, en plaisantant à moitié, à la question sur « qui achète de l’or ». Le trouble des gens qui veulent mettre des sous de côté est si profond qu’ils en reviennent aux valeurs ancestrales. le risque que l’or baisse, ou stagne, est très faible. De même pour ce qu’on appelle les commodities. C’est la course des rats vers le refuge. Comme disait Paul, ils savent tous que ça va péter et ils mettent leurs billes au chaud.

      Donc les perspectives sont plutôt grises foncées, même si nous savons que l’équilibre s’instaure toujours après un moment. Reste à voir à quel prix. Et là je pencherai plutôt vers un truc du genre « sang et larmes » pour la raison avancée par Chomsky, à savoir que lors des derniers gros clash mondiaux, il y avait une espérance forte dans l’avenir, la techno science, le socialisme… alors qu’aujourd’hui on sent des événements a venir plutôt rances… leurs ombres se projettent déjà sur nous. Au hasard : pollution, effet de serre, vieillissement des populations et retraites qui explosent (ne sont-elles pas la majeures partie des capitaux flottants et autres hedges), épuisement des ressources naturelles, danger sur l’eau….
      Je ne comprends personellement vraiment pas pourquoi on n’explique pas aux gens qu’il faudra vivre avec moins (je parle de « notre » niveau de vie) et que le pire est à venir. Les politiques et la population sont tellement lobotomisés par les représentations « carcans » de la société de conso que personne n’ose parler franco d’austérité. Ne pas prévoir c’est déjà gémir disait Da Vinci. On est en plein dedans. J’authorise d’ores et déjà mes mômes à me traiter de sale con quand on voit se qui se prépare. Pour pratiquer les jeunes de par ma profession je pourrai aisément décrire combien leur attitude a changé, le glissement. Leurs réactions à la mélodie du monde, pas si gaie. J’ai grandi dans la période de l’après-guerre comme tous les participants de ce blog. Eux, c’est comme s’ils faisaient leur jeunesse dans l’avant guerre. Puissé-je n’être qu’un vieux pessimiste et me tromper….
      Et je fais là abstraction des chiffres astronomiques des dettes publiques, qui sont de toutes façons erronés, largement. Quand on sait comme fonctionnent les comptables… Et surtout quand on sait que tout ces édifices économico financiers ont toujours tenu sur une chose unique : la confiance. Je parle d’un phénomène global qui peut nous amener un fou furieux aux commandes des USA par exemple. Le boulôt de Paul J. et de beaucoup des participants du blog est, sous cet angle, roboratif. Il faut trouver des solutions. Chacun sa part.

    2. L’or monte beaucoup en dollar, un peu moins eu euro, beaucoup moins en yen. Depuis un an, l’once est passée de 95 000 yen à 105 000, de 700 à 960 euros, de 1050 à 1300 dollars, de 620 à 830 livres. On voit mieux qui dévalue.
      L’avantage est de pouvoir exporter plus, et de réduire la valeur des sommes (nominales) à rembourser. Mais comme dit par FL, il ne faut pas, pour en tirer un avantage, que tout le monde dévalue en même temps.
      Les américains dévaluent mais comme beaucoup de prix internationaux sont fixés en dollars ils ne s’en aperçoivent pas trop, c’est l’avantage d’être la monnaie de référence mondiale. Les chinois aussi comptent en dollars, auquel ils ont attaché le yuan. D’où les achats massifs de T-bonds en dollars pour conserver la parité. Les chinois pourraient acheter n’importe quoi d’autres sauf qu’ils ne peuvent pas remettre en circulation cette masse de dollar, le yuan s’envolerait comme un bouchon de champagne, ce qui réduirait les exportations et provoquerait des troubles sociaux immédiats.
      On dit que la Chine n’est pas une démocratie mais les chinois savent parfaitement se faire entendre de leur gouvernement, bien plus que les occidentaux.

      L’euro tente de suivre le dollar dans sa dévaluation, ça ne se remarque pas trop puisque le taux de change ne varie pas énormément. Sauf pour l’or, valeur « extérieure »… Même le pétrole, traditionnellement valeur refuge en cas de dévaluation du dollar, au point d’être à une époque coté en euro converti en dollar, chute au même rythme.
      Les américains n’ont pas intérêt à voir l’euro chuter, les européens si, pour mieux exporter.

      Tout le monde cherche de la stabilité et de la sécurité dans l’or en ces temps économiquement troublés et inquiétants. Et ce n’est pas près de s’arranger. L’ennui c’est que la production augmente peu et la quantité extraite reste faible. c’est encore pire pour l’argent-métal d’ailleurs, qui « s’use » contrairement à l’or, perpétuellement recyclé depuis la nuit des temps.
      La parité or-argent dans le sol est vers 12 à 1, actuellement l’or est vers 950 euros et l’argent vers 21, ce qui fait 45 à 1.

    3. Mike demande pourquoi on n’informe pas les gens qu’il faudra vivre avec moins……………
      Nos concitoyens sont lobotomisés, pour une grande part d’entre eux, les médias n’ont eu de cesse depuis de nombreuses années de dire que le bonheur c’était consommer, seulement consommer. La politique, droite – gauche – centre – les médias, ont fini par décérébrer définitivement une bonne partie de la population, la plus fragile, celle qui se suffit à « consommer »……. pour être informé, il faut la trouver cette information, être prêt à la recevoir, à l’analyser, à la comprendre, ors la cacaphonie des médias abrutissants qui mentent éhontémment à la masse ne permet pas d’accéder à la vérité.
      Leur dire, aux gens, ne sert à rien, ils sont trop occupés chaque semaine à pousser leur « chariottes » dans les allées des « grandes surfaces » tels des robots et ne voyez pas de mépris dans mes propos envers mes concitoyens, mes efforts pour sensibiliser mon entourage, professionnel familial amical sont vains.
      Le monde changera avec la forte volonté d’une partie des individus « informés » ensuite la masse suivra, ira là où on lui dira d’aller comme toujours.

    4. Quand je pense que je n’ai pas même une dent en or !

      Ah, c’était pas le sujet ?…

      pour le troc, je pensais ! pas pour spéculer …. Heu !

  6. Votre article est évidemment en contre-point de la déclaration aujourd’hui de DSK :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/09/29/dominique-strauss-kahn-pas-de-grand-risque-de-guerre-des-devises_1417633_3234.html

    Confirmée avec des nuances de camaïeux par Pascal Lamy :
    http://www.trader-forex.fr/actualite-forex/news-Le-risque-d-une-guerre-des-monnaies-n-est-pas-nul-Lamy–100929160512.birhrr7q.html

    « N’est pas nul » et « Pas grand » sont dans un bateau sur le Forex.
    L’un des deux tombe dans la liquidité monétaire.
    Qu’est-ce qui reste ?
    Pas grand chose.

  7. Naturellement que les américains ont tout intérêt à voir leur monnaie se déprécier mondialement, ainsi, ils rembourseront leur dette avec une monnaie de singe et le monde entier sera perdant. C’est la seule arme qui reste à l’administration américaine, embourbée dans des conflits sans réelle finalité et coutant de sommes astronomiques. De plus, les dirigeants chinois ont bien compris cette stratégie et ne veulent pas être les dindons de la farce qui se prépare, car à moins que je n’aie strictement rien compris à la finance, les chinois sont détenteurs d’immenses quantités de bons du trésor américain, si le yuan était revalorisé, cette dette ne représenterait plus rien au niveau domestique, et les dollars qu’utilise la Chine pour acheter pétrole, minerais variés, et toutes sortes de technologies représenteraient une perte gigantesque. C’est simpliste que de demander à la Chine de réévaluer le yuan.

  8. même si je suis d’accord avec votre analyse concernant le retournement du rapport de force entre pays « émergents » et pays « développés » à travers la mondialisation (http://calebirri.unblog.fr/2010/06/27/le-retournement-du-capitalisme/), je crois qu’il ne faut pas se tromper sur les solutions qui seront adoptées : vous connaissez vous-même très bien ce qu’il faudrait faire, et vous constatez également que rien n’est fait pour empêcher cette guerre des devises. c’est peut-être qu’il faut repositionner votre point de vue, et admettre que l’intérêt des pays développés n’est plus de sauver les meubles, mais tout simplement de détruire la cabane pour en reconstruire une autre…

    leur domination est à ce prix, et avant de partir, ils auront pris un soin tout particulier à saboter ce qui reste dans la maison, à savoir se gaver tant qu’ils le peuvent. Ensuite, forts de leur puissance industrielle et militaire, ils imposeront un nouveau système économique plus favorable à leurs intérêts, comme par exemple le bancor ( http://calebirri.unblog.fr/2010/09/24/le-bancor-et-le-nouvel-ordre-mondial/)…

    et réfléchi ainsi, ce qu’on prend aujourd’hui pour de l’incompétence économique devient un véritable projet de société, et les évènements actuels s’expliquent parfaitement : http://calebirri.unblog.fr/2010/03/12/lhypothese-de-la-misere-comme-volonte-politique/

  9. Il y a dans les océans des poubelles grandes comme l’état du Texas qui plongent sous une vingtaine de mètres. De quoi loger tous nos bankters et milliardaires le temps qu’ils reprennent contact avec la réalité.

    1. A la manière de ….

      …l’autre jour dans l’océan, un requin un bankster bouffa
      devinez ce qu’il arriva, ce fut le requin qui creva

  10. @ François Leclerc,

    D’après le graphique suivant tiré du blog de Bruno Zeni
    http://criseusa.blog.lemonde.fr/files/2010/09/ab3.1285575589.jpg
    la Chine continue toutefois de sé désengager des bons du trésor US tant en proportion qu’en en donnée brute, alors que la Grande Bretagne chose curieuse a plus que quadruplé le montant de ses détentions en un an ! La Grand Bretagne est vraiment bien la seule à agir de la sorte, ça laisse songeur…

    1. Ce n’est pas la Grande Bretagne. ce sont les îles anglo-normandes (hedge funds) et Man qui détiennent tout ce papier…

    2. d’après le graphique à part la Chine, il y a aussi dans une moindre mesure la Russie et le Luxembourg qui se désengagent de la dette US, par contre ce graphique ne montre pas l’engagement de la FED qui ne doit pas être négligeable loin s’en faut .

  11. Yuan : les représentants américains votent pour pénaliser Pékin

    La Chambre des représentants américaine a approuvé mercredi un projet de loi prévoyant des mesures de rétorsion contre la Chine, accusée de sous-évaluer sa monnaie, le yuan, pour soutenir ses exportations.

    Trichet : « Le contexte économique reste très exigeant »

    Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a estimé mercredi que « le contexte économique reste très exigeant » et appelé à une poursuite des efforts de réforme du système financier. « Mes collègues et moi-même demandons persévérance et détermination dans la réforme du système financier. Le contexte économique reste très exigeant. Le temps de la complaisance n’est pas venu. Il s’agit de rester attentif, vigilant et très déterminé », a-t-il dit selon le texte d’un discours prononcé lors d’une rencontre financière à Bruxelles. M. Trichet a prévenu qu’en cas de nouvelle crise financière et bancaire, il était « convaincu que nous n’obtiendrons pas de nos démocraties le même effort gigantesque » que celui qui a permis de maintenir à flots le système financier mondial pendant la crise.

    lesoir.be afp

    1. Effectivement, comme annoncé par François, la Chambre des réprésentants,
      qui devrait être suivie par le Sénat, lors l’un vote bipartisan,
      a autorisé Obama à passer de la drôle de guerre des monnaies, à une blitzkrieg commerciale.
      Les canons protectionnistes sont en place depuis un moment,
      qui enfonceraient la planète dans une dépression.
      Le premier tir pourrait se rapprocher.

      http://slatest.slate.com/id/2269213/?wpisrc=newsletter

  12. Une question faussement naïve : comment un pays pourrait-il faire du mal à un autre pays avec une imprimante ?

    Le terme « guerre des monnaies » est trompeur, car il laisse supposer que le conflit d’intérêt est entre Etats ou entre peuples. Mais la planche à billets est avant tout un instrument de redistribution des richesses à l’intérieur du pays, dans le territoire où un papier a cours légal. Déprécier le taux de change de sa monnaie ne confère aucun avantage durable au pays ni à la population dans son ensemble. Cela favorise les exportateurs au détriment des importateurs, ce qui est une forme de redistribution au sein de la population. Le vocabulaire guerrier n’est qu’un trompe-l’oeil.

    GSF

    1. C’est aussi ce qu’on se disait en Allemagne dans les années 30. Ils ont même décidé de recycler le papier en chars d’assaut.

    2. « la planche à billets est avant tout un instrument de redistribution des richesses à l’intérieur du pays, dans le territoire où un papier a cours légal. »

      Pourquoi le terme « avant tout  » ? .

      Le jeu de la concurrence internationale consiste à utiliser tout ce qui peut lui être utile afin de dominer ( et non pas prospérer) ,
      la valeur de la monnaie étant un , parmi tant d’autres, des leviers de la guerre économique.

      En ces temps de fin de capitalisme , on ne parle jamais de paix économique . On parle de concurrence , de suprématie , mais pas de prospérité et encore moins d’harmonie .
      Aucune obligation n’est faite à qui vend dans un pays donné de créer des emplois dans ce même pays .La concurrence sévit sur le mode Attila , là où tel pays domine , l’emploi local ne repousse pas …

      Il y a pourtant des équilibres . Mais ce sont des équilibres temporaires , des équilibres de funambules où de grands pays prêtent à leurs clients pour qu’ils puissent acheter .
      Malheureusement, comme la tendance est à pousser au sur-endettement , on sent bien que la perche de l’équilibriste penche dangereusement .

      La redistribution des richesses à l’intérieur d’un pays donné est influencé par la planche à billet , mais pas seulement .
      Si la volonté de concurrencer passe par une baisse compétitive de la monnaie ,
      elle peut offrir des emplois à qui n’en avait pas , une façon bien utile de distribuer de la richesse à qui n’en avait pas ( les chômeurs).
      Mais comme le mieux est capable de devenir parfois l’ennemi du bien, et pour prendre un exemple, ce qui est mieux pour les chinois peut devenir mauvais pour les américains , et vice verçà .

      Que serait la face du monde si acheter à un pays étranger était tout à fois le gage d’acheter moins cher ,et le gage d’emplois supplémentaires ?

    3. Cela favorise les exportateurs au détriment des importateurs, ce qui est une forme de redistribution au sein de la population. Le vocabulaire guerrier n’est qu’un trompe-l’oeil.

      Je comprends votre raisonnement,

      Mais le vocabulaire commercial de ce monde ne serait-ce pas aussi un gigantesque trompe-l’oeil, traquenard, dans lequel plus guère personne ne recherche à se défaire de cette trop forte influence médiatique dans l’esprit de tous, évidemment ce seul langage mis en avant, acheter ou vendre, acheteur ou vendeur, faut-il être d’abord avoir ou ne pas avoir, ne peut guère amener l’homme à se figurer une autre conception possible de la liberté et de l’échange, enfin à chacun sa conception du bien, de la liberté, de l’économie, de la prudence, à vrai dire quiconque recherche continuellement sous une forme ou une autre de langage ou de penser à redistribuer quelque chose à l’autre, et cela même au nom d’une plus grand forme dissociative de la liberté et de l’échange marchand entre les êtres, en fait tout cela, et au fil du temps ne pas mieux le bien
      des êtres sur le fond comme sur la forme.

      Aucune doctrine humaine n’est d’ailleurs infaillible et parfaite à 100%, si l’on vraiment honnête c’est très important d’avoir encore le courage de se dire cela, que préférons-nous surtout échanger à l’autre dans nos propres attachements de penser, de fonctionner ? Non je pense sincèrement que nous vivons beaucoup trop dans ces choses et ce seul langage marchand afin de pouvoir réellement apporter à l’homme non seulement une meilleure économie des choses, mais d’autre chose.

    4. @GSF: « Cela favorise les exportateurs au détriment des importateurs, ce qui est une forme de redistribution au sein de la population. »

      Oui. Mais c’est sans compter sur les pays spécialisés dans les exportations (Chine, Allemagne, Japon, Corée). Il suffit d’avoir une population qui bosse, se serre la ceinture et accumule des devises. L’esprit capitaliste quoi… 🙂

  13. ces dévaluations compétitives tout azimut ressemblent à une sorte de course à la mer, quand en 1914 les belligérant tentaient chacun de déborder l’autre par le flanc en remontant vers la mer du nord… avant de s’embourber dans la guerre de tranchées!

    faut bien écouler la came, même si évidemment l’on peut s’interroger sur l’opportunité de compter sur les exportations quand partout de manière avouée la consommation est en berne ou trop faible.

    1. La conquête des marchés extérieurs est inscrite dans les rapports de production capitalistes.
      Surtout dans la concurrence généralisée (mondialisation),
      qui pousse les gouvernements au service de l’accumulation
      à la dévaluation salariale.
      Avec le déclin de la demande interne, reste la conquête des marchés extérieurs,
      par tous les moyens en cas de crise.
      D’où guerrre des monnaies, qui entraine risque de guerre commerciale, puis risque de conquête.
      C’est une dimension de l’impérialisme.

      Et dans le même temps où les Etats-Unis menacent la Chine de guerre commerciale,
      et Lamynent l’OMC, l’armée pakistanaise menace de prendre des mesures
      contre les massacres répétés de l’Axe du Bien.

  14. Les banques centrales de Corée du Sud, Inde, Malaysie, Taiwan, les Philippines et Singapour sont intervenues chacune de leur côté hier afin de combattre l’appréciation de leur monnaie par rapport au dollar.

    Les analystes s’attendent à ce que celle-ci s’intensifie, si la Fed s’engage dans un nouveau round d’achats de bons du Trésor américain, intensifiant le désinvestissement des capitaux du monde développé pour les diriger vers les pays émergents.

    L’action des banques centrales n’est parvenue qu’à ralentir cette appréciation.

    1. Oui, mais, finalement les USA arrivent à leurs fins: tous ces pays rejoignent le Japon et la Chine dans l’achat de dollars. Ils financent tous le déficit états-unien pour ne pas voir leurs exportations faiblir.

      Ce que je parviens pas à comprendre, c’est pourquoi ces pays n’utilisent pas une partie de ces sommes improductives pour développer leur marché intérieur… Refiler ces beaux billets verts à leur peuple leur ferait-il si mal ?

    2. Pour répondre plus précisément à Alain, la bourgeoisie en Chine et autres émergeants
      ne sont pas enclins à augmenter le pouvoir d’achat.
      Cela ferait baisser le taux de profit, et d’accumulation…

  15. Le bras de fer sino-américain se poursuit. La chambre des représentants a voté à une très large majorité un projet de loi prévoyant des droits de douane punitifs pour les produits chinois si ces derniers ne laissent pas s’apprécier leur monnaie.

    Prenant à revers les Américains, les Chinois ont répondu qu’il n’était « pas conforme aux règles de l’Organisation mondiale du commerce » (OMC) de lancer une enquête anti-subvention sur la base du taux de change, ce que le projet de loi prévoit.

  16. Vous etes votre propre maitre et esclave lorsque vous laissez votre actif financier à la disposition du caissier.
    Pour reprendre votre liberté retirez votre actif du circuit et le monde fera ce qui vous convient.
    Changer le monde sans haine , sans violence, sans effort.

    1. Donc, pour les gueux que nous sommes, si nous voulons redevenir les maîtres de notre argent, il faut retirer, dès qu’il est versé, notre salaire ainsi que nos maigres économies des banques et tout payer en liquide. Si les créanciers refusent notre paiement en liquide, c’est leur problème, pas le nôtre .

  17. Le coût du sauvetage d’Anglo Irish bank dépasse les attentes.

    La banque centrale irlandaise a annoncé ce jeudi matin que le coût du sauvetage de la banque irlandaise va atteindre 34 milliards d’euros, et qu’AIB va devoir lever 3 milliards d’euros supplémentaires d’ici à la fin de l’année pour se recapitaliser.

    Anglo Irish bank est « too big to fail ». Le gouvernement ne la laissera donc pas tomber l’établissement: il l’aidera à se recapitaliser et présentera, ce jeudi, un plan de sauvetage.

    La banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), qui devait déjà augmenter ses fonds propres de 7,4 milliards d’euros d’ici la fin de l’année, devra lever 3 milliards supplémentaires, a annoncé jeudi la Banque Centrale d’Irlande. Par ailleurs, l’Etat qui détient près de 19 % de la banque pourrait injecter entre 34 milliards d’euros , dans le pire des scénarios, et 29,3 milliards d’euros, dans le meilleur des cas.

    Jusqu’à présent, le cout du sauvetage était évalué à 25 milliards d’euros.

    Problème : le pays a une dette colossale et une telle opération alourdira le montant du plan de sauvetage du système financier à la charge du contribuable. Le fonds devrait ainsi dépasser les 35 milliards d’euros. De fait, le gouvernement sera contraint de repenser son programme budgétaire.

    Dublin a toutefois insisté sur le fait que la facture d’Anglo, qui devrait faire exploser la dette publique à plus de 100 % de son PIB, sera supportable car elle sera étalée dans le temps.

    Hier, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaire, Olli Rehn, a déclaré à un journal irlandais que le pays devrait entreprendre des réformes pour parvenir à économiser plusieurs milliards d’euros d’ici 2014. L’Irlande doit se passer de toute aide financière d’urgence de l’Union européenne et du Fonds monétaire international, a ajouté Olli Rehn, rappelant ainsi la position de l’UE.

    Il a estimé que le ministre des Finances, Brian Lenihan, devrait faire plus que présenter un programme budgétaire pour 2011 afin de rassurer les investisseurs sur la capacité de l’Irlande a maîtriser son déficit.

    Sur les marchés, la prime exigée par les investisseurs pour détenir des emprunts à 10 ans irlandais plutôt que des titres allemands de même échéance s’est stabilisée à 470 points de base après avoir inscrit un record à 475 points mardi.

    Le Figaro

  18. Les anticipations sur l’ appréciation des devises émergentes constituent un nouveau terrain de jeu pour plus de 560 fonds européens qui s’activent sur la dette émergente d’Etat. Outre des taux plus avantageux, l’appréciation anticipée augment les profits potentiels. Information en page 38 des Echos du jeudi 30 septembre.

    1. la spéculation, cette engeance, elle creuse avec une faux : des trous, des abysses, des déficits, des trous sans fonds, des fonds pour colmater, etc.

      vous avez bien fait de mettre un fond blanc sur votre lettre, c’est plus confortable et bien plus lisible ; merci.

  19. Dans votre survol de la crise vous nous montrez un autre aspect des choses, ne vous connaissant pas assez bien je me demande si à coté de l’écriture, vous gardez toujours cette même égalité de propos et d’observation sur tout cela, si oui et pour ceux qui vous connaissent bien, cela pourrait expliquer cette si singulière hauteur de vue à la lecture de vos articles sur la crise, ne vous sentez pas non plus obligé de me répondre, je ne vous y force pas, sans doute que dans votre vie vous avez préférez vous enrichir de plusieurs sources de lectures et d’informations différentes, pour mieux vous faire votre propre opinion sur les choses en cours.

    Malgré votre réserve et votre grande retenu vous nous laissez quand même voir bien autre de ce tableau et ce tableau est vaste, mais ça bien sur on ne peut pas vous le reprocher, c’est ce monde, vous nous en montrer même à chaque fois un plus grand nombre de contradictions de conduite, et cela à travers tant d’intérêts commerciaux et déchirants de plus de part et d’autres.

    C’est pas gagné en effet,

    1. Rodolphe,jusqu alors je m enorgueillais d etre l unique et » genial »rodolphe .Pour eviter la confusion je me vois donc dans l obligation de modifier mon pseudo .
      « Je est un autre ».

  20. L’euro est le maillon faible de cette guerre monétaire parce que la réactivité de ses dirigeants est plus faible parce qu’il n’y a pas derrière lui un peuple, un état, et une banque centrale unique et unifiée.
    Déjà l’euro remonte dangereusement pour nos exportations donc notre commerce extérieur, les emplois et les salaires et la protection sociale ce qui rend vain l’actuelle « réforme » du régime des retraites.

    1. je ne comprends pas cette insistance à vouloir parler du danger d’un € fort pour nos exportations alors qu’entre 60 et 80% des exportations des pays de la zone € se font aussi dans la zone €. Pensons nous sérieusement que nous allons faire repartir notre économie en développant environ 30% des nos exportations avec un € dévalué qui va enchérir nos importations ?

  21. Appel à explications

    Dans « dévaluation compétitive », il y a compétition, concurrence en économie. Moi j’ai compris que depuis disons une vingtaine d’années il y a une répartition internationale du travail, autrement dit ce que fait l’un l’autre ne le fait pas. Les Chinois fabriquent des T-shirts, les Américains des logiciels et les Allemands des machines outils. Cette répartition internationale du travail s’accompagne de conditions sociales et plus particulièrement d’un niveau de rémunération du travail très différent (c’est un euphémisme) d’un pays à l’autre. Autrement dit, même si le $ était dévalué de 50%, les Américains se mettraient ils à re-fabriquer des T-shirts pour faire tourner leur économie sachant que même avec ce taux de dévaluation le coût des T-shirts made in US devrait encore être bien supérieur à celui de la Chine ? Quel est l’intérêt des Allemands à aller vendre des machines avec un € dévalué alors qu’ils peuvent les vendre avec un € fort puisqu’ils n’ont pas de concurrence ?

    1. « Les Chinois fabriquent des T-shirts,… »

      Je pense qu’il est grand temps pour vous d’aller consulter une liste des multinationales opérant à partir du sol chinois.

      Juste un exemple: où croyez-vous qu’Apple fait fabriquer ses derniers gadgets?

    2. Exact, la Chine fabrique de tout, y compris des avions.
      Mais surtout, pour le T-shirt et autres industries de main d’oeuvre, les multinationales,
      après avoir usé les yeux et cassé le dos des jeunes chinoises,
      s’attaquent à ceux des vietnamiennes, cambodgiennes, indonésiennes et du Bangladesh.

      Indidélité, méchanceté? Non, le taux d’exploitation est supérieur dans ces derniers,
      avec un coût de destruction de la force de travail en dessous de 50 $ le mois…

  22. @GU Si Fang
    Gu Si Fang a écrit »Une question faussement naïve : comment un pays pourrait-il faire du mal à un autre pays avec une imprimante ?

    Le terme « guerre des monnaies » est trompeur, car il laisse supposer que le conflit d’intérêt est entre Etats ou entre peuples. Mais la planche à billets est avant tout un instrument de redistribution des richesses à l’intérieur du pays, dans le territoire où un papier a cours légal. Déprécier le taux de change de sa monnaie ne confère aucun avantage durable au pays ni à la population dans son ensemble. Cela favorise les exportateurs au détriment des importateurs, ce qui est une forme de redistribution au sein de la population. Le vocabulaire guerrier n’est qu’un trompe-l’oeil. »

    je lui répond donc : »C’est faire preuve de bien de la naîveté ou de beaucoup de mauvaise foi que de tenir des propos lénifiants de cette nature. C’est oublier un peu vite que derrière les exportateurs, il y a des producteurs, c’est à dire des emplois et des gens qui ont produit des richesses, et que devant les importateurs, il y a des consommateurs, c’est à dire des gens qui vont utiliser une partie des richesses qu’ils ont créé pour acquérir des biens créés ailleurs. Vous voyez bien que ce n’est plus une question juste d’exportateurs et d’importateurs mais bien d’équilibre des comptes d’une Nation.
    Evidemment si on supprimait la notion d’entité nationale, la question ne se poserait pas dans les mêmes termes mais il n’en resterait pas moins vrai, quel que soit l’échelle territoriale de référence et la communauté dont on prendrait en compte les échanges, aucune communauté aussi vaste soit-elle ne peut supporter durablement de consommer plus de richesses qu’elle n’en crée. Et c’est bien le problème actuel : des petits déséquilibres sont tolérables pourvu qu’ils ne soient pas pérennes, des grands déséquilibres durables sont forcément une catastrophe POUR TOUT LE MONDE (mais je n’ai pas la place dans un aussi court commentaire pour le démontrer.

    1. Le terme « lénifiant » n’aide pas à la réfléxion .

      Le terrain des idées sur la guerre concurrentielle est déjà assez grand , inutile d’y rajouter celui, très subjectif, de la valorisation ou dévalorisation des opinions.

    2. @du fond de la classe : c’est, d’une part, parce que GU Si Fang a toujours des opinions lénifiantes, d’autre part parce que toutes les opinions ne se valent pas. Toutes sont a priori respectables, et je respecte celles de monsieur GU Si Fang, mais pas au point de me donner la peine de lui répondre. J’ai déjà donné, merci.

    3. @ crapaud rouge

      Il ne faut pas en vouloir à l’homme rendu trop sourd par la mise en place de toutes ces choses dans l’esprit des gens de nos jours. Le réel respect n’a pas de limite, de frontière, d’attachement, de mémoire, d’étiquette, car c’est toujours un regard nouveau et interrogatif à l’égard de l’autre,
      je sais c’est parfois pas évident de nos jours de se faire respecter, surtout lorsqu’on ne pense plus guère comme le monde, la télé, l’image, les livres, le commerce, etc, comme c’est bien dommage et même si on a déjà donné, il faut encore essayer de dépasser le résonnement de l’autre aussi peu respectueux soit-il parfois à votre égard, lui montrer par exemple qu’il ne pourra jamais vous priver de ça comme de cette autre facette de la liberté humaine en vous. Comment pourrais-je encore apporter la liberté à l’autre si je ne lui donne même plus la considération d’être différent de moi, dans mon propre vocabulaire de penser comme de parole.

      Si vous êtes vraiment libéraux, alors aimez vos ennemis socalistes, si vous êtes vraiment socialistes, alors aimez vos ennemis libéraux et ainsi vous pourrez retrouver meilleur sommeil
      et meilleure énergie pour le lendemain, et priez aussi pour le pauvre et malheureux prophète à la semaine.

      Il y a déjà tant de gens et de familles qui se déchirent de nos jours, ca va comme ça.

    4. @du fond de la classe : pas du tout compris votre réponse.

      @Jérémie : je respecte M. GU Si Fang, mais je n’y peux rien si les libéraux m’énervent avec leurs arguments qu’ils sortent de pochettes surprises. De toute façon, l’antagonisme avec eux est connu depuis mathusalem : ils mettent tout sur le compte de l’individu. Pour eux, les phénomènes collectifs n’existent pas. Leur vision du monde étant hémiplégique, toute conversation est vouée à tourner dans le vide.

    5. @jérémie

      Vous avez raison mon bon prophète. Oh combien !
      Il nous faut absolument respecter en ce bas monde tout être et toute chose. Celui qui contrevient à cette règle cardinale ne mérite pas le mon d’Homme, même si là encore nous lui devons, encore et toujours, le plus absolu respect par delà son indignité.
      Pour vous dire jusqu’où me mène mon pointilleux souci du respect universel et inconditionnel, figurez vous que j’en suis rendu à m’excuser longuement auprès de mon paillasson avant de m’essuyer les grolles sur sa modeste personne et que je fais moult détours obsequieux sur les trottoirs de nos cités pour éviter d’imprimer la vile marque de mon mépris et de mon indifférence inconséquente d’une semelle négligemment posée sur quelque misérable étron canin !
      Alors Gu si fang .! Pensez donc ! Communion, empathie et prosternations sont forcément de règle…

    6. Y’a pire que débattre avec GSF. Suivez mon regard. 🙂

      En fait, il a de bonnes bases et il argumente. Il a juste un manque de sens critique vis-à-vis de la théologie ambiante, ce qui fait qu’il répète souvent les sophismes habituels de la doxa libérale.
      Et puis, je le crois sincère dans sa recherche du bien. Il est comme ces communistes staliniens d’antan, un peu naïfs et idéalistes. Moi je le trouve presque attachant maintenant, il n’a rien à voir avec ces vautours, prêcheurs de repentir, qui sentent un possible retour au travail-famille-patrie et s’en réjouissent. Question de goût hein, mais si je dois vraiment choisir, je préfère Reagan à Pétain (un type du tiers-monde aura probablement un autre avis, ce que je comprendrais aisément).

    1. De nombreuses bonnes nouvelles ce matin, nouvelles cependant attendues.
      D’où détente en ce moment même sur les taux à 10 ans (Espagne, Irlande, Portugal, Grèce).

    2. « Les marchés financiers ont bien réagi jeudi à la révision en hausse du sauvetage de la banque irlandaise Anglo Irish, qui va propulser le déficit public à un niveau astronomique (32% du PIB), mais qui est inférieure aux prévisions les plus extrêmes des économistes. » (AFP)
      Evidemment !

    3. Les nouvelles sont-elles bonnes ou mauvaises ? Les bourses européennes connaissent un rebond impressionnant. Mais Wall Street risque de chuter non ? La perspective de l’intervention de la Fed s’éloigne peut-être…

      « Le PIB des Etats-Unis a progressé de 1,7% au deuxième trimestre en rythme annualisé contre une hausse de 1,6% attendue par les analystes. » (AOF)

      « Les inscriptions au chômage ont chuté à 453 000 la semaine dernière contre 460 000 attendu par les analystes. La semaine précédente, les inscriptions s’étaient élevées à 469 000 (contre 465 000 en première estimation). » (AOF)

  23. Des contradictions au sein du peuple ou la Chambre américaine de commerce en Chine illustrerait-elle l’analyse fulgurante du Président Mao ?

    Reflétant la position des industriels – et surtout des financiers – développant d’étroites relations avec la Chine, elle vient de déclarer : «  »Montrer la Chine du doigt ne va pas aider l’économie américaine, mais cette loi pourrait faire perdre des emplois aux Etats-Unis ».

  24. Je suppose que c’est votre réponse , à distance , au billet de Pierrre Sarton du Jonchay intitulé  » La démocratie concrétisée dans la finance  » .

  25. Déficit budgétaire Irlandais : 32 pct en 2010 !!!!!!!!!!!!!!!!
    Et ils comptent le ramener à 3 pct en 2014 ..qui va avaler une telle plaisanterie
    du politique?

    L’Irlande s’attend à une explosion de son déficit public en raison du sauvetage de l’Anglo Irish Bank

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/09/30/l-irlande-s-attend-a-une-explosion-de-son-deficit-public-en-raison-du-sauvetage-de-l-anglo-irish-bank_1417990_3214.html#ens_id=1268560

    Et un 4ème plan de rigueur en vue en novembre..ils n’ont donc toujours pas compris que cela ne fonctionne pas, l’Irlande étant de nouveau en récession …..

    6000 irlandais quittent le pays chaque mois ce qui est beaucoup pour un si petit pays (4.2 millions d’habitants)..le chômage officiel est à 14 pct (sans compter les plus indemnisés et pas de rmi/rsa la bas)

  26. Jeudi 30 septembre 2010 :

    La Bourse de Paris était en nette baisse jeudi dans la matinée alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent sur l’environnement économique, avec la dégradation de la notation de l’Espagne et le prix plus élevé que prévu du sauvetage de la banque irlandaise Anglo Irish.

    Dans un marché déjà sans réelle direction, plusieurs mauvaises nouvelles ont orienté dès l’ouverture la cote parisienne : l’annonce d’un coût de sauvetage de la banque irlandaise en difficulté Anglo Irish Bank, qui risque d’être plus important que prévu et va mettre en péril les finances publiques de Dublin, et la dégradation de la note de l’Espagne par Moody’s qui lui a retiré sa note maximale « Aaa », ont créé un sentiment de défiance sur les marchés financiers.

    Boursorama

    1. – La baisse n’est pas si nette.

      – J’ai pu lire que les marchés ont bien accueilli le montant du sauvetage d’AIB (détente des taux à 10 ans et équilibre sur le marché action irlandais).

      – La dégradation de la note de la dette souveraine espagnole était attendue depuis un certain temps et n’a pas eu d’effet « dévastateur ».

      Conclusion amha : cette sous réaction est de très mauvais augure, plus dure sera la chute.

  27. Guerre monnaitaire pas sur ! Pourquoi ne pas y voir tout simplement la continuité du système de mondialisation (colonisation économique et surtout financière).

    Pour faire baisser ça monnaie, il y a 2 moyens. Le premier consiste a faire tourner la place a billet, sous forme de crdit ou de cash, le second consiste a vendre ses propres devises pour en acheter d’autres, la demande de devise fait augmenter l’autre devise et comme il y a une parité a respecter, sa propres devise se voie donc obligatirement baisser.

    1. Certes, une devise faible et un bon point pour l’exportation, par contre il diminu du même coup la valeur des entreprises et la protection des outils de production ou de spéculations. Pouvoir vendre plus est moins cher ne se limite pas aux produits, mais impacte tous les biens des pays.

      Pour résumer :

      1) je vends mes devises local pour acheter des devises extérieur.
      2) baisse de la devise et augmentation des devises extérieur
      3) lorsque la devise extérieur a bien monté, je revends cette devise pour empocher les bénefs.

    2. Le but n’est pas la guerre monnaitaire a proprement parler, mais de la spéculation gagnante, un peut a la Soros. Puisque toute l’industire financiére (se terme me fait toujours autant marrer) en bénéficie. Cela alimente indirectement le marche des dérivées monnaitaire, dans le cas du brésil cela augmente aussi le prix des matières premières donc le prix du produit fini (vue de l’extérieur). C’est tout le marché financier qui en profite alors, puisque cette impacte monnaitaire se propage directement a l’économie de produstion.

      Si ont considére que la volatilité, est le principal outils dont dispose le marché, puisque c’est sur les variations de valeur que les plus values se réalise.

      La guerre qui autre fois était économique, dans le but de s’approprier les richesse de l’autre, c’est transformé en guerre financière. L’industrie c’est servi des fluctuations dans le temps du potentiel electrique pour produire l’énergie qui lui était nécessaire. La finance elle se sert des fluctuations de valeur pour produire l’énegie qui lui est necessaire, la plus value.

    1. Très amusant ce lien.

      Le blog de Paul est en plein centre de la nébuleuse. Waow. 🙂

      Je remarque aussi que les libéraux jouxtent l’extrême-droite. Pas bien ça.
      A noter aussi que l’extrême-gauche est très mal représentée. Presque pas de sites.

  28. Sortie par le haut ?
    Douteux … le plus probable c’est plutôt un retour du protectionnisme et la fin de la mondialisation.
    Seul moyen pour permettre aux pays développés de ne pas devenir sous-développés et aux pays développés de se développer.
    La fin du pétrole pas cher sera dans ce sens une bénédiction puisqu’elle va augmenter le prix du transport.
    Tous les financiers ont les yeux rivés sur cet événement, qu’ils savent inévitables.
    En attendant, ils se gavent pour préparer les futures grandes familles de l’après-pétrole.

    1. Oui, la fin du pétrole, c’est aussi la fin d’un monde mais surtout la faim dans le monde, car pour beaucoup de pays, dont la Chine, l’autosuffisance alimentaire n’existe pas.
      Il semble que la Chine va même bientôt manquer d’eau et que de toute manière elle est de plus en plus dépendante pour nourrir sa population, surtout depuis que les cadres (la classe dite moyenne) mangent de plus en plus comme des occidentaux.

      Ce qui pointe son nez ce n’est pas la guerre monétaire ou la guerre économique, mais la guerre pour se nourrir.

    2. @Marlowe: Merci pour votre réponse qui semble prédire assez raisonnablement ce qui risque d’arriver dans les prochaines décennies (années?).

  29. La guerre a commencé et ne va pas s’arrêter.

    Au dela de l’aspect guerre monétaire ou des devises, il y aura toujours dans les êtres, un aspect animal, guerrier, je veux faire la guerre, je veux m’imposer, je veux réussir, je veux être libre, je veux être le chef, je veux gagner le monde sur les marchés comme en politique, je veux principalement défendre mon pays ou mes idées de l’agresseur, de l’ennemi, et quel en est encore le meilleur endroit de nos jours, si ce n’est le grand champ du commerce mondial.

    Et puis il y a également cet autre aspect dans l’homme, dans l’histoire, dans l’humanité, et qui s’est parfois manifesté sous des formes plus ou moins remarquables dans l’histoire, cet autre aspect moins brutal et guerrier mais qui se laisse parfois trop marcher sur les pieds ou bien peu compris et respecter, surtout de nos jours en politique et autre, le monde va sans doute bientôt basculer dans une autre guerre mondiale de plus, comme à une plus grande échelle, à moins, à moins que les êtres recherchent davantage à mieux évoluer spirituellement que commercialement, afin de mieux comprendre et rééquilibrer la double nature de l’homme dans l’histoire, à la fois pacifique
    et guerrière, mi-ange comme mi-démon, l’homme de notre temps, d’hier comme d’aujourd’hui.

    Aussi bien dans tous les aspect de la vie économique ou sociale de ce monde, évidemment quand c’est trop, c’est tropico, comme dirait un autre dédé de plus dans une radio. Je sais mon propos va peut-être faire hurler les premiers pacifistes bien naifs de ce monde, et pourtant faut bien voir de quoi est fait un peu l’histoire contemporaine, surtout en politique ou en matière de démocratie.

    L’amour des armes, du sang, de la révolution, du changement, de la nouveauté, de la sécurité, économique ou pas, sociale ou pas, contre l’homme ou encore l’autre qui ne pense pas comme vous. L’aspect guerrier ou prédateur de l’homme sur les marchés, ne semble pas non plus se cantonner qu’à cela sur terre.

    D’ailleurs sans la lutte des riches contre les pauvres et la lutte des pauvres contre les riches comment les gens pourront-ils se faire mieux entendre et comprendre. Bref, j’aimerais moi aussi vivre plus longtemps dans un monde de paix et d’amour, ou tout le monde pourrait se bécoter tous les jours à l’antenne, hélas la vie, l’histoire, le mondel ce n’est pas non toujours qu’un long fleuve tranquille et au bord de l’eau ou devant alors le téléviseur, je sais je ne vais pas encore me faire des ami(e)s en disant cela.

    On a le droit aussi d’être un peu des brutes en matière de révolution, peut-être un peu pour ça que tant de gens recherchent à montrer leur testostérone et leur brutalité sur les marchés depuis que les femmes portent la culotte dans des bureaux, ça, ça doit sans doute encore venir de ma misogynie, voire plus difficile à soigner avec une plus grande équipe de féministes ou amazones à vos trousses.

    La guerre a commencé et ne va pas s’arrêter.

    Si elle finira bien un jour cette guerre commerciale, mondiale, mais pas avant hélas un plus grand nombre d’estropiés et de sacrifiés en plus sur la plupart des chaînes de montage de ce monde, c’est juste une question de quotas, après bien sur on repartira comme en 14, et puis 39-40, enfin vous voyez la même logique du monde. On n’a jamais mieux la paix du monde d’ailleurs depuis la si bête création bureaucratique ou commerciale des choses en plus.

    « Quand ils diront : «Paix et sécurité!» alors une destruction subite sera sur eux à l’instant même, comme les douleurs sur une femme enceinte; et ils n’échapperont en aucune façon. »

    Qui s’est comment ça venir une plus grande guerre commerciale et de devises entre les peuples ?

    « Quant aux temps et aux moments, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive. Vous-mêmes le savez parfaitement : le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix, quelle sécurité ! », c’est alors que soudain la ruine fondra sur eux (…) » Thessaloniciens 5 : 1-3

    A j’ai raté ma vocation j’aurais peut-être du être militaire et réserviste afin de pouvoir mieux défendre les miens et mon pays dans un avenir proche.

    1. Chacun devra défendre son carré de patates que les milliardaires ne savent pas faire pousser . Et des tombereaux d’or, ça ne se mange pas .

  30. La baisse sur les marchés s’est, pour l’heure, transformée en hausse.

    Pourquoi ?

    7000 (oui bien lire 7000 !) nouveaux chômeurs inscrits de moins que prévu, pour un chiffre de 453.000 au total. 469.000 la semaine précédente pour laquelle une correction à la hausse de 4.000 a finalement eu lieu.

    Dansons dans les rues avant d’acheter pelles, pioches, conserves et fusil de chasse.

  31. Quand tout le monde gagne, tout le monde est content, c’est merveilleux,

    On boit, on rit, on danse, on se divertir tout le temps, c’est le paradis, le progrès, les lumières, la démocratie, l’éclairage automatique aussi, les droits de l’homme, des tout-puissants, les hautes écoles, le copinage, le commerce, des êtres comme des choses de plus, comme ces nouvelles armes encore de destruction produites en masse partout, comme pour aller plus vite encore pour faire commerce de toutes choses supplémentaire, je dirais même que l’argent et le commerce à toujours été une grande source de conflit déjà l’histoire mais aussi dans un couple, et contrairement à tant d’idées reçus venant de la part des grands marchands du monde.

    Quand tout le monde commence à perdre et à être traité et payé comme l’autre grouillot de plus à l’autre bout du globe, là j’aime déjà moins commercer le monde et la bétise avec toi mon frère de couleur, là c’est déjà moins la confiance et la drolerie sur les marchés comme sur les chaînes, mais aujourd’hui j’ai déjà les idées un peu plus claires, l’Insee relève à 1,6% sa prévision de croissance 2010 même si ça pluviote encore un peu, les nuages sont déjà moins gris dans les coeurs et les têtes. Mais heureusement que l’insee est là pour vous dire quand vous devez vous sentir bien ou pas psychologiquement, à quand la nouvelle dépèche aussi, produit, achète, vend, consomme et puis tais-toi Jérémie, même si bien sur ça le fait de moins en moins partout. Et dire qu’il y a encore des gogos qui vous parlent encore de ça à longueur d’antenne, pire même sur des milliers de chaînes à travers le monde, à l’instant même ou vous lisez ceci ou cela, fonctionnant 7/7 c’est fou quand même, vous verrez ça va encore le faire, non, non Monsieur avec d’autres peut-être mais plus avec moi, faut-il vraiment être fou, soud ou aveugle pour ne pas ‘apercevoir que tout cela ne pourra pas durer indéfiniment.

    Evidemment dans un monde reposant principalement à 100% sur ces seules choses, on entendra forcément les mêmes choses revenir aux oreilles des petits comme des grands, mais pourquoi, mais pourquoi oh Mamon, oh mon nouveau Dieu spécialement construit pour moi dans le confort matériel, mais pourquoi le climat se détraque autant, et une grande nation qui commence et se dresse déjà contre une autre, et un royaume contre un autre; et dans divers lieux, il y aura d’autres famines et des petites catastrophes sans importance içi ou là.

    Oh oui qu’il est vraiment très beau à voir le monde de l’homme ou de la femme de nos jours, vous savez quoi le monde actuel ne s’attend vraiment pas à voir venir un plus grand échec de l’homme moderne et médiatique sur terre. La grande peur de l’échec, cette folle course supplémentaire
    à la réussite politique comme sur les marchés, oh comme elle bien grande la bétise de l’homme.

    Pour ça d’ailleurs que tout le monde me tourner le dos.

  32. 453 000 chômeurs, où ça ? Sûrement pas en France où les 5 millions de chômeurs sont dépassés depuis belle lurette .

  33. La dévaluation relative d’une monnaie ne revient pas forcément à la monétisation de sa dette. C’est le cas si la monnaie s’affaiblit en conséquence du rachat d’obligations d’Etat par la banque centrale , mais pas si celle-ci intervient directement sur le marché des changes (comme la Chine ou plus récemment le Japon). Plus généralement, une dévaluation a au contraire pour effet d’augmenter la valeur du stock de dette détenu en devises étrangères, ce qui a entrainé plusieurs pays émergents dans des crises de la dette par le passé.

  34. encore une autre article sur ce même sujet

    « Monnaies : un dangereux débasement généralisé (Evans-Pritchard, note CI)
    mardi 28 septembre

    Avec un taux de croissance du crédit au secteur privé à deux chiffres dans de nombreux pays depuis des années, la dette accumulée surpasse les capacités de remboursement, qui, au niveau agrégé, dépendent de – et ne peuvent excéder – la croissance du PIB.

    Le « débasement » (entendre, la perte de valeur) de monnaies surplombées par une pile de dettes privées insoutenables a donc eu lieu depuis bien longtemps.

    Le début de prise de conscience du caractère fictif des actifs portés par le système financier a provoqué une panique menaçant de tout emporter.

    Le sauvetage de la finance par les Etats a mis un terme à la spirale de liquidation. Mais le problème reste entier. Et les Etats sont confrontés à une double mission contradictoire : restaurer l’endettement – qui est un mécanisme fondamental d’anticipation de croissance du capitalisme – et réduire la dette privée héritée du passé, tout en refusant d’annuler une partie de celle-ci.

    Pour échapper à ce piège, la tentation est grande de rechercher le désendettement via les surplus à l’exportation (cf le billet accompagnant le texte de Martin Wolf, hier), en affaiblissant les monnaies. Dans une économie mondiale qui est un jeu à somme nulle, où chaque surplus à l’exportation a pour contrepartie un déficit, aucune nation n’acceptera de tenir le rôle de la victime consentante, et l’effet destabilisateur des « dévaluations compétitives » est assuré.

    Sur le fond, les dysfonctionnement structurels qui ont permis l’accumulation de la dette ne sont toujours pas traités :

    – inégalités, c’est à dire en réalité décrochage des salaires par rapport à la productivité, avec pour résultat une demande structurellement faible, maintenue grâce aux bulles d’actif et au crédit. (Notons au passage une réalité trop méconnue : les grandes fortunes, pour « fascinantes » qu’elles puissent paraître, sont faites de créances. Ce qui signifie qu’elles ont pour contrepartie des dettes. Lorsqu’on s’extasie sur la réussite de tel ou tel milliardaire, on applaudit en fait sa capacité à générer de la dette pour autrui.)

    – démographie vieillissante, alimentant des fonds pensions qui étrillent les entreprises (et au premier chef leurs salariés) en exigeant un rendement de 8% dans des économies ayant une croissance de 3%.

    – prédation actionnariale, version moderne du parasitisme des charges de l’ancien régime.

    – déficits des déséquilibres commerciaux, alimentant la création monétaire du crédit.

    En résumé, nous sommes encore très loin du solde de tout comptes.

    “We live in an amazing world. Everybody has big budget deficits and big easy money but somehow the world as a whole cannot fully employ itself,” said former Fed chair Paul Volcker in Chris Whalen’s new book Inflated : How Money and Debt Built the American Dream.

    “It is a serious question. We are no longer talking about a single country having a big depression but the entire world.”

    The US and Britain are debasing coinage to alleviate the pain of debt-busts, and to revive their export industries : China is debasing to off-load its manufacturing overcapacity on to the rest of the world, though it has a trade surplus with the US of $20bn (£12.6bn) a month.

    Japan has intervened to stop the strong yen tipping the country into a deflation death spiral, though it too has a trade surplus. There is suspicion in Tokyo that Beijing’s record purchase of Japanese debt in June, July, and August was not entirely friendly, intended to secure yuan-yen advantage and perhaps to damage Japan’s industry at a time of escalating strategic tensions in the Pacific region.

    Brazil dived into the markets on Friday to weaken the real. The Swiss have been doing it for months, accumulating reserves equal to 40pc of GDP in a forlorn attempt to stem capital flight from Euroland. Like the Chinese and Japanese, they too are battling to stop the rest of the world taking away their structural surplus.

    The exception is Germany, which protects its surplus ($179bn, or 5.2pc of GDP) by means of an undervalued exchange rate within EMU. The global game of pass the unemployment parcel has to end somewhere. It ends in Greece, Portugal, Spain, Ireland, parts of Eastern Europe, and will end in France and Italy too, at least until their democracies object.

    It is no mystery why so many states around the world are trying to steal a march on others by debasement, or to stop debasers stealing a march on them. The three pillars of global demand at the height of the credit bubble in 2007 were – by deficits – the US ($793bn), Spain ($126bn), UK ($87bn). These have shrunk to $431bn, $75bn, and $33bn respectively as we sinners tighten our belts in the aftermath of debt bubbles.. The Brazils and Indias of the world are replacing some of this half trillion lost juice, but not all.

    (…)
    Sources Telegraph

  35. Si tout le monde dévalue, rien ne se passe!
    En effet la monnaie n’est qu’un chiffre.
    On s’est bien habitué avec un euro=6,56 F
    Je suis d’accord, ce genre de course à la dévaluation compétitive est a trés courte vue, bonne pour les spéculateurs qui profitent de l’aubaine transitoire.
    Bien entendu ce sont les banques munies de leurs actifs pourris qui vont encore en faire les frais, ainsi ceux qui détiennent la dette des Etats, ou des entreprises!
    On s’en contrefiche, je ne vois pas pourquoi on trouve ça catastrophique! Bien fait pour eux!
    Ha oui! Pauvres retraités par capitalisation…
    Fallait choisir la répartition bien plus fiable, meme si une baisse est prévisible, neamoins, les payes seront toujours « revalorisées » au regard de l’inflation.
    Les revenus obligataires ont horreur de l’inflation, hé hé hé!
    Ce qui explique la religion de la BCE…La religion des rentiers du capital.
    Il faudrait une dévaluation mondiale synchronisée dans le genre:
    Un nouveau dollar égale 10 dollars anciens!
    Ouahh! La tronche chez Goldman Sachs et tous leurs CDOs, T-Bonds et CDS libellés en vieux dollars!
    La tronche des chinois? On s’en fout!
    Quand on joue avec le feu, on se brule…
    Bien sur avec une monnaie mondiale il serait facile de dévaluer, pour rendre ridicule toutes les obligations…Mais je n’y crois pas, car un Trichet à cette banque mondiale refuserait toute inflation et dévaluation…Le résultat serait effrayant: Toute la planete paupérisée et obligée de rembourser les riches!
    Alors il vaut mieux cette situation, ou toutes les monnaies vont dévaluer…
    De toutes manière, c’est la seule solution pour l’économie de marché…
    C’est ça ou le retour au soviet supréme avec l’explosion du capitalisme et le retour généralisé à la pauvreté.
    Il faut que certaines gens finissent par admettre que leur papier ou il y a écrit « La Grece vous doit 1 milliards d’euros, remboursable dans 10 ans à 7% d’interet » se résumera à:
    « La Grece vous doit 100 millions d’euros nouveaux… »

    1. « Si tout le monde dévalue, rien ne se passe! »

      Au contraire. Si tout le monde dévalue, les déséquilibres continuent et tout se casse la gueule.
      Cela ne peut se débloquer que par une place accrue des pays émergents au FMI, qui accepteront alors une réévaluation unilatérale de leurs devises. Le risque pour l’Europe, c’est de laisser sa place aux émergents pour éviter que les USA ne le fassent. En clair, cela signifie que les USA auraient sacrifié leurs vassaux pour se maintenir eux.

    2. On peut le voir comme ça, Toi.

      Je te propose une autre version. Je compte sur toi, donc Toi aussi, pour critiquer.

      L’Europe, peut être considérée comme un box.. mélange hétérogénéiquement phénoménal.
      Il suffit de regarder comment conduisent les « sang chaud » du sud et les prudents du nord.
      Regarder ou plutôt écouter les langages latins des langages germaniques. (et se rendre compte que l’anglosaxon n’est qu’une batardise des deux (40% minimum de l’anglais vient du vieux françois, les Normands les ayant envahi))
      L’Europe n’est néanmoins pas « trop » coupable dans la colonisation asiatique car ce sont les anglosaxons qui furent les plus actifs, mais… ne sont pas à l’Euro…
      L’Europe a été en guerre interne il y a peu et n’a pas vraiment envie de recommencer. Les anglosaxons, JAMAIS. Ils ne sont donc pas vaccinés et les pays extérieurs le savent, n’étant pas idiots.

      En résumé, les pays vassaux pourraient facilement devenir, malgré leur faiblesse apparente, un enjeu BEAUCOUP plus important que nous le pensons.
      Surtout si nous restons neutre comme … une Suisse 😉

    3. Oui yvan, je suis d’accord. Les vassaux vont devenir l’enjeu, on le voit avec les Chinois qui se mettent la Grèce dans la poche. Il n’empêche que ce n’est pas incompatible avec le fait que les US vont sacrifier leurs vassaux pour sauver ce qui peut l’être du coeur de l’Empire. On risque de passer d’un maître à l’autre, en gros. Reste à voir si on va y gagner ou y perdre, s’il faut essayer la neutralité ou changer de camp direct, etc. En tous cas, pour le FMI, je pense qu’on va y perdre. Les USA lacheront rien et les Européens seront obligés sous la pression de laisser un peu de leur place aux émergents.
      N’oublions pas que les USA n’ont pas hésité à liquider le Japon il y a 15 ans pour leurs propres intérêts, ils n’hésiteront pas non plus avec les Européens.

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